C’est là, les fesses posées dans l’herbe du parc, les pieds barbotant dans une fontaine repeinte en bleu piscine que me reviens cette drôle de sensation qui fait ressentir un avertissement… « il ne faut pas faire barboter ses pieds dans l’eau« 

Mais d’où me vient cette douce paranoïa? J’veux dire, y a tellement de chlore dans leur fontaine que je n’ai aucune crainte à voir des bactéries m’attaquer la peau, le chlore à la rigueur…

Et puis PADAM!

Cet avertissement ridicule me vient d’un traumatisme pré-adolescent, quand, me vautrant dans le visionage intensif de tous les films d’horreur que je pouvais trouver, je fus exposé au film Piranha (1978).

*souvenir*

Des trucages vraiment bidons, des acteurs qui surjouent, un choix vestimentaire déjà démodé à l’époque, les couleurs de la pellicule qui fleurent bon les années 80, et … l’art de la suggestion qui permet de mettre toujours les piranhas en avant sans jamais les montrer!

Je me rappelle vaguement de quelque chose de crédible, tout en étant pourtant clairement truqué. Pourtant ce film a pesé sur toutes mes séances de natation pendant le collège 😀 J’vous raconte pas quand je devais plonger près de la grille du fond.

Car dans ce film, on débute avec un flic (ou un privé) et une journaliste qui cherchent deux nageurs disparus. Se baladant (comme par hasard) dans une base militaire, ils trouvent un bassin suspect. Pour le fouiller, ils le vident et trouvent deux cadavre aux os luisant à force d’avoir été grignotés. Là les deux héros réalisent qu’ils viennent de lâcher un troupeau de piranhas (optimisé par l’armée) dans une rivière bordée de camping, camps scout, j’en passe et des meilleures 🙂

S’ensuit donc une course entre héros qui veulent faire sortir les gens de l’eau et repas en famille pour piranhas.

La fin est quand à elle un superbe moment du film de série B, avec le héros qui se sacrifie en plongeant sous l’eau pour ouvrir une vanne (je ne sais plus s’il doit ouvrir les vannes d’une usine de cyanure dans le fleuve ou fermer une écluse) en se faisant à moitié dévorer par des piranhas (qui doivent avoir les dents usées depuis le temps…).

Bref voila. Un film culte qui m’a longtemps traumatisée, au point de me faire des rappels parfois 😀