Allez hop, avant que Françis ne vienne craner sur ses dernières lectures je me dois de pondre une petite note satisfaite suite à la lecture du dernier tome de Larcenet.

La série du Combat ordinaire c’est, des mots même de l’auteur, « la série qui compte le plus, la plus personnelle ». Loin des facéties du Bill Baroud, elle reste parfois aussi bucolique que « le retour à la terre » sans en avoir la ligne humoristique. Pareil, on retrouve l’espèce de philosophie personnelle qu’on a dans « le sens de la vis » mais appliquée à la Vie avec une grande majuscule. C’est en ce sens que le combat ordinaire est une bédé très personnelle et en même temps universelle puisqu’elle essaye de rendre la relation d’un être avec son existence.

Oui je sais quand je l’écris comme ça y a de quoi trouver le ton très pompeux et littéreux. Mais bon, sous ses dehors très franc et simple, cette bédé a le truc pour faire s’interroger, sur soi, sur les autres…

Le tome 4 est une réussite encore une fois. Larcenet y mêle le tragique et le comique en passant de l’un à l’autre tout aussi subitement que le fil de la vie. Les moment d’humour et d’émerveillement avec sa fille font face aux discours désabusés de l’ami du père.

Le propos est moins tragique que le tome 3, mais le mal-être y est tout aussi présent. Cette fois ci il est diffusé entre les interrogations du père, les lois du marché, et le temps qui passe. L’impression qui me reste de l’album se compose de deux phrases/dialogues qui disent tout la nostalgie et l’acceptation de l’album :

-Mariette (à propos de leur fille) : « on a fabriqué nous même la personne qui nous est la plus cher au monde« .

-Marco : « tu crois pas qu’on va s’ennuyer après tout ça?« 

-Pablo : tu sais on en parlait souvent avec ton père, de ce monde qu’on allait vous laisser… ce matin, c’est plus une vue de l’esprit…c’est du concret … à partie de cette seconde ce monde est à toi…je te le remets officiellement… maintenant à toi de te démerder avec ….

Donc voila, Le combat ordinaire Tome 4 c’est bien : mangez en!