Dans l’histoire d’un couple, après l’emménagement ensemble, il y a THE étape qui augure du futur de la relation. C’est le moment qui suit de près l’ouverture des cartons : celui de l’aménagement. Si le petit couple survit aux opérations d’emménagement, rangement, achat de meubles, sélection de la déco, aménagement et décoration, alors on est sur un très bon départ.

Avec le Choupi, nous nous sommes donc pliés à la grande épreuve. Et en bon franchouillards on a pris la direction du géant suédois aux meuble en kit (et aux chocolats au caramels).

Ah… les magasins de meubles ! Dès le parking on sent qu’on est en train d’accomplir un rituel multi séculaire aujourd’hui sponsorisé en jaune et bleu.

Le femme, obéissant à l’un de ses codes génétiques pré-inscrits est aussi gaie et affairée qu’une femelle mésange qui installe son nid. Le soucis esthétiques et les impératifs techniques se bousculent dans sa petite tête et la font légèrement disjoncter si tant est qu’une rivale essayerait de voler la brindille/table qu’elle a choisi pour son nid à elle.

Le mâle quant à lui présente plutôt l’état d’esprit du castor. C’est à dire qu’il sait qu’il va en passer par de la patience, des efforts, de la sueur et … sa carte bleue avant de pouvoir enfin se reposer sans entendre la femelle se mettre à pépier d’indignation. Il est conscient que rien ne vaut un bon barrage pour installer son terrier… mais il en a déjà marre du boulot que ça va lui couter.

Le plus beau, c’est qu’avec les générations qui se sont écartées du « je le fais moi même », on croise beaucoup de mâles dans les rayons qui semblent inquiets sur leur capacité à monter les objet sélectionnés par les femelles. Car soyons lucides, la femelle arrête sa tache à la sélection des meubles et le « posage » des décos… la mise en œuvre et l’infrastructure ça demande de la testostérone. Et c’est ainsi que le mâle finit par passer un vrai test de virilité en ouvrant son manuel en suédois.

Et puis parfois le mâle n’en peut plus des sélections béates et naïves de la femelle. Les deux éléments du couple se mettent à discuter vertement des vertus techniques de tel ou tel meuble et on finit par voir triompher l’un des partis ou le couple opérer une retraite frustrée vers la sortie du magasin.

Mais c’est sans compter que monsieur suédois a bien fait les choses et leurs yeux heurtent toujours un truc ou un autre qui les fera craquer et sortir les mains avec un objet en poche, ou en l’occurrence en caddie à fond plat. Heureusement, sinon ils seraient venus pour rien!

Et je ne parle pas des nichées précédentes de couples qui courent, qui hurlent, ou bousculent dans les rayons alors qu’on a pourtant installé des pouponnières a l’entrée….

Bref, à l’épreuve du premier emménagement, rares sont les jeunes couples qui gardent leur sang froid, leur calme et leur « joie de vivre ensemble » pendant toute la visite de l’empire du meuble en kit.

Et bien pourtant, avec le Choupi, on y est arrivé. Le seul accrochage étant arrivé sur la fin quand celui ci m’a broyé les doigts entre deux meubles en kit par accident (si si c’est vrai, j’ai encore les marques). On a fait deux visites sans s’engueuler. Et histoire d’être originale (et de me calmer) après tout ça j’ai monté les meubles sous ses encouragements. A l’avant dernier carton on s’est même retrouvés solidairement consternés de voir qu’on a pas pris les bons paquets après qu’il m’ait sauvagement mutilé la main.

Résultat on a le droit à une troisième visite. Je sais pas quand, mais il faudra bien échanger ces deux étagères de 80 cm de large contre deux de 40 cm de large (et c’est pas la peine de suggérer d’en couper une en deux -___-‘ ). Erreur de débutant diront certains (oui je sais ), mais après deux fois ikea, 1 alinea, 1 centre commercial spécialisé dans la maison, et un magasin de jardinage… accordez nous le droit à 1 faute. En plus on a oublié de prendre des daims, donc on fait bien d’y retourner 😀