Pour ceux qui ne le savent pas encore, Olivier Martinez a eu gain de cause dans l’affaire qui l’opposait à PresseCitron par le biais de Fuzz.

Pour ceux qui ne suivaient pas l’affaire vous pouvez regarder les différentes étapes du problème en suivant les liens (début, épisode 1, épisode 2, épisode 3, épisode 4, épisode 5, épisode 6).

En gros pourquoi ça me fait réagir? Parce que ça veut dire qu’à partir de maintenant ont est réellement responsable aux yeux de la justice de tout ce qu’il y a sur notre blog, même si ce n’est qu’un lien, même si ce n’est qu’un flux sur un agrégateur. Nous sommes juridiquement imputable des commentaires laissés par les visiteurs, les propos tenus sur des blogs dont le lien s’affiche, etc…

Ce n’est pas de la censure qui vient ainsi réduire la liberté d’expression, c’est la peur d’être imputable qui va créer la pire des censures : l’autocensure.

Certes, remettre les gens dans leur costume de personne responsable n’est peut-être pas une mauvaise chose, MAIS désormais il va falloir s’enrouler d’une batterie d’avertissements sur chaque message ou lien… Outre la chasse aux sorcières (on doit surveiller toujours ses voisins et ce qu’ils disent), on en arrive à un système complètement absurde : un message stéréotypé nous protège d’un crime passible d’une lourde amende ? Que change ce message aux contenus des liens et flux RSS présentés ?

Mon chéri m’a dit un truc à ce sujet et je voudrais clore cette note dessus: « On en arrive à un système à l’américaine où on peut tout dire si on se protège, et rien si on ne met pas de pincette, bienvenue dans un monde absurde. En tous cas internet tient ses promesses : le monde est plus petit, on vient encore de se rapprocher de la Chine. » Tout est dit.