Donc l’autre week end je découvrais Bordeaux.

Que dire de Bordeaux ? Une ville bourgeoise mais pourtant pourvue d’un certain charme. Elle a une unité architecturale qui relève pour moi d’un vrai effort et en même temps d’une prouesse d’urbanisme. En fait, alors que certaines villes ont un quartier à l’architecture unique, Bordeaux fait l’exploit d’avoir toute une ville à l’architecture harmonieuse. Oh certes, quelques quartiers gagnent en originalité lorsqu’il rajoutent un ou deux étages, ou en mettant des pavés au lieu du goudron sur la rue. Mais voila, cette harmonie de l’urbanisme m’apparait au final d’une uniformité lassante. Tout le monde fait dans le « bourgeois enrichi » et seule l’iconographie des moulures ou la forme des fers forgés permettent de se différencier. Dans tout ça j’ai l’impression de ne jamais changer de quartier et je finis par me perdre dans des pâtés de maisons identiques.

En plus, cette idée d’esprit bourgeois dont je parle, c’est ici une tradition. On se moque toujours de la haute idée que se font les parisiens d’eux même, mais tout de même. Même le quartier populaire de St Michel sent un je ne sais quoi « proutprout ». Oh je vous rassure hein, ça n’a rien a voir avec la façon insupportable de se comporter des niçois qui croient bénir le trottoir du passage de leurs pieds. Mais Bordeaux dégage une espèce de fierté chauvine qui me met un peu mal à l’aise. Serait-ce de la jalousie ? Alors que je n’aime pas plus cette ville ?

Pourtant j’en viens à m’interroger sur ces filles qui viennent faire une virée shopping à Paris. Ne serait-ce pas plutôt aux parisiennes de venir faire une journée « de bourgeoise » en venant claquer leur fric dans les rues si bien achalandées du centre ville bordelais ?

Car voila… Bordeaux a ça d’amusant qu’elle représente pour moi un grand parc d’attraction pour le shopping. Il fait bon se promener sous le soleil dans les rues commerçantes (si tant est qu’on aie de l’argent à dépenser ou assez de conviction pour s’en mettre plein les yeux sans craquer).

Parce que bon, je suis devenue follement amoureuse de la rue des remparst et de ses adorables boutiques.

Près de la grosse cloche j’ai aussi mis la main sur une délicieuse boutique d’épices (le dock des épices) dont le tenancier peut parler pendant des heures de vanille et de poivre. On a causé que vingt minutes, mais j’avais déjà l’impression d’être partie en voyage.

Un autre point fort de Bordeaux c’est les bars et restaurants. Les prix sont très très abordables, et le choix démesuré. En plus, comme on garde le coté « bourgeois qui s’assume » rien de plus simple que de demander un petit gâteau au mathé par ci (à Couleurs Sucrées) ou un cocktail au champagne par là (à la comtesse). En plus, on m’a laissé croquer dans les somptueux macarons achetés plus tôt avec le champagne sans tiquer ^^ J’étais sur un petit nuage !

Bref, Bordeaux, je ne pourrais pas y vivre, mais alors aller y assumer ses pulsions « shopping, champagne et ptits gateaux » j’adhère tout à fait !