L’année dernière, ou plus exactement en 2006 (c’est fou comme on peut parfois mélanger les années), lorsque je me suis séparée de mon ex (ou, pourrait-on dire, je me suis fait jeter), il y a eu un tri radical dans mes fréquentations. Les gens que je considérais comme mes amis les plus proches ont décampé et le ménage a continué avec le silence obtus qui s’est installé avec d’autres.

Au final, sont restés les gens que je considérais comme des connaissances sympa, mais pas forcément comme des amis très proches. Mais force est de constater qu’au final ils étaient beaucoup plus fiables que d’autres et ce sont des amis que j’adore, avec qui je n’ai pas besoin de sous-titres et qui, même avec 3 semaines de silence, sont encore là pour moi.

Avant je cherchais à me recréer une « famille » par mes amis. Maintenant je n’ai pas besoin de vouloir une autre famille puisque mon cercle d’amis est ma tribu. Sans qu’on aie à le définir, sans qu’on aie à le dire. On le sait, un point c’est tout.

Pour en revenir au propos, à l’époque glauque de ma séparation et de la redécouverte du célibat, j’avais cherché réconfort auprès des garçons que je fréquentais pour avoir l’avis d’un mec sur moi, sur ce que je pouvais espérer, sur ce que je devais faire pour trouver à être réconfortée. Or, je me suis heurtée à un truc que je n’avais jamais remarqué avant. Je n’avais qu’un seul hétéro dans mon cercle d’amis. Bien sur les mecs n’étaient pas absent mais… j’avais plus de gays comme copains que je ne pourrais en compter avec mes deux mains.

Depuis, la donne s’est un peu modifiée, mais j’avoue que mes meilleurs copains sont tous d’un autre bord ^^.

A l’époque c’était frustrant, et du coup j’essayais de faire comme si « j’étais gay ». Dit comme ça c’est plutôt comique, mais je peux vous dire que c’était plutôt pathétique. Comme si, en adoptant des codes d’une communauté où l’on se sent en sécurité, ça allait pouvoir aller mieux.

Au moins, j’en ai tiré une bonne chose : « ma meilleur copine habilleuse » est en fait un mec qui dépenserait presque autant que moi quand on va faire du shopping. Désolée Joe mais c’est grâce à toi que je me suis réveillée… Ton « pantalon à trou » m’a remis la tête en place et m’a renvoyée à ma place.

J’en suis revenue à ma place d’hétéro et la vie a continué son cours avec toujours ma tripotée de « chouchous » gays que je peux appeler au moindre soucis et avec qui je peux tout raconter, même les trucs les plus glauques, et qui resteront d’une franchise admirable.

Bon, le truc qui va poser soucis, c’est qu’à avoir un pote avec qui faire la langue de pute et le shopping on finirait presque par croire que c’est une fille. Et non… ce ne sont pas des « folles », donc des fois, faut faire une pause et se remettre les idées en place. Trop d’abus de Sex and The City ayant parfois tendance à faire voir des Stanford Blatch un peu trop souvent.