Laetitia est complètement écrasée par la chaleur, c’est moi qui prends les commandes du blog pendant quelques jours, le temps qu’elle retrouve la force de s’approcher de cette machine brûlante qui contrebalance dangereusement l’effet de la clim.

Donio

Ca y est, on est en Afrique. Je vous ferai d’autres notes bientôt quand j’aurais plus d’éléments à charge, maison va faire les choses dans l’ordre : d’abord le voyage.

Réveil 4h30 : dur, surtout qu’on s’est pas couché tôt la veille, mais c’est nécessaire si on veut être à l’aéroport à 6h30 pour l’enregistrement des bagages. Bon, le trajet en bus+RER dure quand même un moment, et on a la surprise de constater qu’un monde fou va à la gare de Lyon  en bus à 5h00 du matin.

A l’aéroport on a un premier avant goût de l’Afrique : notre avion est annoncé avec un retard de 2 à 3 heures. Il parait que c’est un classique, il ne faut pas être pressé, c’est tout. Bon, en attendant c’était bien la peine de nous faire lever si tôt… Heureusement, pour se faire pardonner, la compagnie offre le petit déjeuner. A ce sujet on est tombés sur un serveur complètement barge à la cafète, extraits de sa philosophie :

-« Dutroux, tout ça, c’est la mafia hein ! Avec leur cocaïne… »

-« Il y a des gens qui réussissent forcément, c’est comme ça. Delon il aurait bossé ici, il serait devenu patron. »

-« Ah bon, vous ne buvez pas de lait ? Il ne faut pas manger de viande non plus mademoiselle, pour être belle. »

Bref…

L’avion Paris-Sanna est très confortable, et le service est suffisant (on n’a du se lever qu’une fois pour réclamer à boire, nos autres demandes ont été devancées). A noter que le repas de midi était assez bon, ce qui est rare en avion.

L’escale au Yémen nous rapproche déjà des réalités indigènes : il y a trois bus, on demande plusieurs fois lequel on doit prendre pour la correspondance pour Djibouti, évidemment ils se sont emmêlés les pinceaux : on a pris un bus qui emmenait au même avion, mais qui prenait les passagers en direction de Moroni (l’avion ne faisait qu’escale à Djibouti). Nos contremarques sont dans l’autre bus. Au pied de l’avion on doit donc descendre de notre bus, attendre que tout le monde descende de l’autre bus, monter dedans pour en redescendre aussitôt et gagner ainsi le droit de réclamer nos billets… Je ne cherche plus la logique derrière tout ça.

Le vol Sanna-Djibouti est plus folklorique : un vieux coucou aux places étroites, des portes de toilettes qui ne ferment pas, un pilote qu’on soupçonne de s’être trompé de piste à l’atterrissage, au grand amusement des hôtesses de l’air.

On descend de l’avion dans une chaleur (29°C) qui aurait été beaucoup plus supportable sans un degré hydrométrique de… 80% !!! Du coup à sentir nos vêtements se coller à notre peau subitement, on comprend mieux les gens qu’on avait vu se badigeonner de déodorant en stick dans l’avion.

L’attente des visas semble interminable ; l’organisation est déplorable, et la fatigue d’une journée de voyage (il est déjà 22h) ne nous aide pas à relativiser.

Enfin on sort de l’aéroport, valises sur l’épaule, et on rejoint dans l’ordre : la famille, la jeep, l’appart’, la douche et le lit.