Il y a un truc sur lequel on a pas besoin de se consulter avec Laetitia, c’est cet accord tacite d’essayer à nous deux de goûter un maximum les cuisines locales quand on voyage (avec quelques petites exceptions : on réfléchit quand même un peu avant de manger des insectes par exemple). Déjà, l’autre jour, on a mangé du dromadaire. Donc quand on a vu que le resto éthiopien Le Tana proposait des « cours » de cuisine, on a sauté sur l’occasion.

Rendez vous le matin devant le restaurant. Neuf participants, une organisatrice, et trois cuisinières : on sait déjà qu’on va être serrés dans la cuisine. Je suis le seul mec de l’assemblée. Je fais mine de rien, de toutes façons, dans une cuisine, je suis à l’aise.

On se sent un peu seul pendant la découpe des oignons, on entend les autres discuter dehors : « ah oui, couper les oignons c’est la seule chose que je laisse ma bonne faire ». Bon… il y en a qui ont l’esprit colonial, surtout les plus âgées. Ceci dit l’ambiance est bonne, et on discute gentiment quand on sort respirer dehors pour fuir la chaleur et les mouches de la cuisine.

Leur oignon est très parfumé, les cuisinières appellent ça « échalote éthiopienne », c’est la base de leur cuisine : oignon revenu doucement, huile, tomate en petit dés, ail, et souvent un peu de concentré de tomate. Beaucoup de plats contiennent du piment aussi, à l’odeur il est plus parfumé que fort.

C’est une cuisine grasse, mais assez appétissante. On doit goûter ça ce midi, on vous dira ce que ça vaut. Normalement on mange les plats dans des grandes galettes : des injeras. Mais là on va devoir faire du riz pour compenser parce qu’il n’y en a pas assez.

Allez, comme ça m’a plu tout ça, demain rebelote avec un restaurant yéménite. Et si vous êtes sages vous aurez peut être les recettes du Thiree Kifto et du Doro Wat en photo pour plus tard.