Quand on se balade dans les rues, un des premiers trucs qu’on remarque, ce sont les taxis (et les voitures de police, mais ça on évite de les regarder trop fixement). Ici les taxis ont des dégaines de voitures de police allemandes tunées : ils sont vert et blancs pour l’essentiel, mais les propriétaires s’autorisent des fantaisies pour le bas du véhicule. On croise un peu de tout là dedans : un certain nombre a le volant à droite – des voitures importées de Dubaï – d’autres ont le pare brise fêlé, voire carrément absent, c’est à se demander où ils collent la vignette d’ailleurs.

Les taxis doivent représenter un bon quart de la circulation automobile de Djibouti-ville, mais on croise aussi un certain nombre de « bus » : ce sont des camionnettes qui suivent plutôt fidèlement leur itinéraire, qui accueillent des passagers sur ce trajet, et qui participent joyeusement de l’ambiance colorée des rues : ils sont généralement recouverts d’inscriptions en lettres rose bonbon et jaune, les rétroviseurs sont emmitouflés dans des caches en forme de fleur (cousus par une grand-mère oisive ? Je le croyais au début, avant de remarquer combien cet accessoire était répandu).

Avec la profusion de véhicules dans la capitale, la présence du port (centre économique du pays), du palais présidentiel, et de plusieurs ambassades, les routes sont en assez bon état… Ce qui n’empêche pas parfois de trouver des ornières de 50cm de profondeur pour 70cm de diamètre. Du coup tous les européens roulent en 4×4.

Les trottoirs de la ville sont larges, et offrent trop d’opportunités de se garer, s’asseoir ou installer un stand de vente pour que les djiboutiens gâchent cet espace en circulant dessus ; les piétons préfèrent circuler sur la route, traverser sans crier gare, et ne pensent pas à signaler leur présence la nuit par le port de vêtements clairs… Ici en tous cas on peut dire sans crainte que la route est à tout le monde.