Allez hop, un joli petit billet démagogique. Parce que c’est pas tout mais j’ai des statistiques à faire tourner et mon égo a besoin de son quota de lecteurs pour ne pas dépérir. Me regardez pas avec ces grands yeux réprobateurs, je vous le dis franchement et j’essaye d’écrire des notes intéressantes plutôt que glisser les mots « sexe, femme nue, poils, anal, laure manadou, sextape, amateur, webcam »* dans le premier paragraphe de mon article.

Bref.

Y a un sujet qui me donne envie d’écrire depuis quelque temps mais que je n’arrive pas à mettre en forme. Sans doute parce que mon avis n’est pas assez abouti mais tout de même…

En ces temps de web 2.0 il est question de communication avant tout chose et d’interactivité entre les êtres. Ça va de nos vulgaires emails aux sites de retrouvailles, aux communautés communicantes et aux programmes qui permettent de vous pinguer dès qu’on va sous la douche (sérieux Vanessa, jamais tu me fera twitter).

Mais ces gens avec qui on communique et qu’on linke comme « amis » dans la blogoliste ou son profil facebook, qui sont-il vraiment pour nous ?

Rappelez vous une de ces pubs lourdingues pour un opérateur mobile qui présentait ses options internet sur le téléphone portable. Les protagonistes entrent dans l’espace des « amis » et une gourdasse gentille mais concon s’approche de l’un en disant « Ami ? Ami ? Tu veux être mon ami ? » avant de le suivre partout.

Mais ça veut dire quoi ça ? On se trouve des copains partout où l’on va sur internet juste parce que les gens ne demandent que ça et qu’on est pas capable de le faire dans la vraie vie (qui n’existe pas) ?

Allez, un peu de sérieux. L’internet, tout 2.0 qu’il soit, reste le même contexte social que dehors, avec juste quelques éléments mis en exergue !

Prenons mon réseau blog par exemple. Au total je dois connaitre une trentaine de blogueurs que je considère à tort ou à raison comme des collègues (bien qu’on puisse les considérer aussi comme mes condisciples de lycée etc). On navigue tous dans la même sphère et nos réseaux de connaissances s’entremêlent. Un peu comme dans la vraie vie. Parmi eux je retrouve immanquablement les mêmes archétypes que dans un réseau social normal : l’hyper égoïste qui se prend pour Dieu et ne comprend pas les réactions des autres autrement que comme des attaques, les sympas qui deviennent des amis voire des amis proches à force de rencontres, l’amie de personne qui s’agrippe à ta jambe du genre « on est amis » dans toute les soirées et que personne n’a la force d’envoyer bouler une bonne fois pour toute, le dragueur lourdingue qui fait semblant de te trouver intéressante pour te tirer une fois ou obtenir quelque chose de toi, le troll agitateur qui vient remuer (ou lancer) des emmerdes pour le simple plaisir de se sentir exister, etc, etc…

Selon les network le fond ne change pas même si la forme s’adapte.

Ainsi sur facebook je vais avoir droit aux retrouvailles des anciennes connaissances de collège/lycée/fac où là tout le monde s’aime et est content de voir ce que t’es devenu, la famille à divers degrés qui rigole bêtement de se voir ensemble sur le « net », les relations boulot/blogo qui te linkent comme amie juste pour se donner plus de visibilité ou profiter de ton image, et l’immense majorité des gens que tu connais peu mais qui aime avoir des tas de prétendument amis.

Là encore on n’est que dans un coté exagéré des travers sociaux hors internet.

Et je ne parle que des network qui réunissent des gens qui se connaissent plus ou moins. Sur les forums avec pseudonyme ou les rings de site internet on grossi d’autant plus les traits qu’on donne de l’importance au coté anonyme et intouchable de l’internet. Moins on a de chances de se voir et plus on se permet d’être ce qu’on veut.

Comment alors accorder de la confiance ou de la validité à ces réseaux sociaux ?

J’ai fini par me faire une raison. Là où facebook me crée un cheptel d’amis où tout le monde s’aime à la manière du marketing (ou du marais c’est selon), mes forums, blogs et mailing se réservent à des rencontres et des amitiés plus tangibles ou tout du moins plus sincères.

J’applique les même règles d’estime des autres au web qu’à la vie réelle en soupesant toujours le fait que sur internet on est souvent plus franc et plus intime dès le commencement, ce qui fait reculer par là même la découverte des penchants négatifs à plus tard.

Et encore cela dépend du fond de chacun.

Les chercheurs américains se sont penchés sur la question de la validité des cercles sociaux du web. Ils ont constaté que si les facebook et autres communautés n’aident pas plus à se faire de vrais amis qu’un réseau social ‘in real life », ils servent beaucoup à rester en contact avec les connaissances (et ne pas se perdre complètement de vue).

Ce serait donc un outil technologique pour ne pas « oublier un ami » en maintenant le lien avec lui, qu’importe l’isolement physique, les oublis de dates, ou la flemme d’appeler…
C’est une idée qui résume bien ma façon de voir la chose. Mais je fait une grosse distinction entre facebook et les autres reseaux (blogs ou forum) qui t’affichent bien moins en fonction de tes relations.

* ça c’est fait