Avec mon retour à Paris en 2008, j’ai eu largement le temps de me réessayer aux diverses offres de transport qu’on y trouve

 

Auparavant, en tant qu’étudiante sans le sous, je me contentais des transports en commun RER/metro/bus accessibles par la carte Imagin’R.

Mais depuis que j’ai pris de la bouteille et du budget, je me suis essayée avec joie à d’autres modes de transports.

Je suis ainsi toujours ravie de poser mes fesses sur une banquette arrière d’un  taxi et d’être déposée en bas de chez moi après une ballade plus ou moins longue dans les rues parisiennes. Car par contre je suis de celles qui n’ont plus aucunes illusions : un transport en taxi c’est minimum 15€. Avec une course plus courte le chauffeur s’arrange pour faire traîner et tomber dans ce qu’il estime ses frais. Donc quand ça fait moins, je suis très surprise ; mais c’est assez rarement le cas pour que je ne hèle les taxis parisiens que lorsque j’ai un billet de 20€ disponible.

J’ai aussi essayé les vélos taxi dont j’étais si friande à Grenoble, mais c’est la galère pour en avoir un au bon moment et au bon endroit.

Donc hors d’un cadre très précis où je fais appel aux taxis, je circule avant tout en métro (je n’aime pas les bus) et …en vélib’.

Car oui madame, monsieur : je suis parisienne, j’ai entre 20 et 40 ans, je suis de classe moyenne, donc je roule en vélib !

Le phénomène a commencé fin 2007 avec l’appropriation des vélos publics par les bobos. Et début 2008 (à mon déménagement) c’est toute la population médiane parisienne qui se devait de rouler le menton haut et le cul en équilibre sur ces glorieux 2-roues gris.

Habituée aux vélos publics de Lyon et à la meute de cyclistes grenoblois, je peux vous dire que lorsque j’ai vu les premières godiches parisiennes monter sur les vélib’, j’ai beaucoup rigolé et imaginé les pires accidents de la route. C’est-à-dire que la dernière utilisation du vélo pour le parisien moyen, ça remontait au jour où son papa lui avait enlevé les petites roues&hellip

Depuis la folie suicidaire du vélib-iste s’est freinée. Il a fallu plusieurs mois afin que ces nouveaux usagers se refassent au code de la route et que la circulation parisienne intègre cette nouvelle donne entre deux camions de livraison, 3 scooters et 5 voitures.

Mais je suis mauvaise langue parce que le vélib’ moi j’aime bien, surtout quand il est tard et que je peux utiliser à ma guise les trottoirs des piétons (en toute illégalité). Car effectivement pour moi le velib’ c’est un sport d’été, nocturne, et solitaire. Car le chéri qui m’accompagne déteste sérieusement ces vélos qu’il trouve trop lourds, trop moches, mal calibrés, pas maniables. Pourtant, j’adore les utiliser la nuit. J’ai l’impression de retomber en enfance en jouant à « faire du vélo » et en profitant de la ville autrement.

Evidemment, il semble que ce ne soit pas du tout la même vision que celle de la majorité des usagers. Visiblement aux heures de bureau il est dur de trouver encore un vélib libre, en état, et à la station que l’on veut. Le vélib est victime de son succès, et de sa mode aussi. Car vélib’ c’est un peu la hype du parisien moderne et ouvert d’esprit. Le vélo public parisien a ainsi son propre site communautaire : Vélib’ et moi. On trouve sur le site, des astuces pour les usagers, des news, des infos pratiques, des témoignages et maintenant il y a même des témoignages de « stars » avec Tryo  qui anime temporairement le blog vélib avec son témoignage d’usager. Ça se passe ici : http://blog.velib.paris.fr/blog/?cat=129

 

 

De quoi chantonner l’hymne de nos campagnes sur les voies cycliste de la capitale ? Je n’en suis pas pour autant convaincue quand on pédale à 8 heures du mat au milieu des voitures.

En tout cas, avec les astuces du site, couplées avec l’application i-phone vélib’, j’avoue que mon dernier trajet en vélib s’est bien mieux passé, puisque j’ai trouvé la borne libre la plus proche rapidement, que j’ai pris soin de prendre un vélo avec une bonne selle et des pneus en état.

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