Bon il est temps quand même de faire un point sur le fameux statut d’auto-entrepreneur. Après tout, ça fait plus d’un mois que le statut existe et c’est du grand n’importe quoi.

Je vais donc vous raconter “les aventures de Mlle Gima et le statut d’auto-entrepreneur

Il était une fois une jeune fille dynamique qui arrondissait ses fins de mois par l’usage du net, en faisant un peu de publi-redac par ci, et en montant des blogs par là. Or, quand le Royaume où elle habite se rendit compte des sommes formidables que ça rapportait à Mlle Gima, cumulées à celles de la pléiade d’autres bénéficiaires, il décida “d’offrir” un statut pour mieux les encadrer et récupérer au passage les charges sociales correspondantes.

  • Acte 1 : Mlle Gima et la CCI

Mlle Gima étant une bonne citoyenne elle ne s’en offusqua pas et attendit le 1er janvier pour faire sa déclaration. Ce qu’elle fit en tout franchise et sans cacher le moindre petit revenu. A la suite de ça, Mlle Gima attendit patiemment devant sa boite au lettre. Mais une semaine plus tard ce ne fut pas son dossier de validation qui lui revint mais bel et bien son dossier d’inscription. Car la “guilde des commerçants” (CCI) lui appris qu’elle n’avait pas une activité commerciale mais une activité libérale. Et on lui indiqua les service de l’URSSAF où son dossier était renvoyé.

  • Acte 2 : Mlle Gima et l’URSSAF

Malgré la phrase énigmatique qui lui affirmait que son dossier était transmis, Mlle Gima préféra renvoyer un autre dossier (avec une date de début d’activité au 01 février) à l’URSSAF.
Et elle attendit, attendit, attendit… Elle attendit tellement qu’elle rendit visite à l’Urssaf qui lui dit que les dossiers étaient en attente et qu’il fallait appeller un numero surtaxé pour avoir des infos.

  • Acte 3 : Mlle Gima et le numéro d’informations sur le statut d’auto-entrepreneur

En appelant le numéro surtaxé elle expliqua qu’elle ne comprenait pas pourquoi une autre blogueuse de gironde avait vu son dossier passer alors qu’elle continuait, elle, d’attendre le bon vouloir des urssaf. Le monsieur dans le combiné lui précisa que sa déclaration indiquait qu’elle faisait de la programmation informatique et donc qu’elle était libérale et qu’elle devait attendre le décret d’application de février ouvrant le statut d’auto entrepreneur aux professions libérales. Et puis que les URSSAF de Gironde c’étaient rien que des paumés qui s’étaient trompés dans la validation.

  • Acte 4 : Des abîmes administratifs aux affres de l’incertitude

Entretemps Mlle Gima se mit au tricot pour s’occuper pendant qu’elle attendait. Elle discuta avec un médecin qui revenait des URSSAF pour un autre problème, celui ci lui raconta les propos d’un employé des URSSAF qui se plaignait d’être débordé “à cause de ces déclarations d’auto entrepreneur. Vous comprenez il en arrive sans cesse, mais nous, comme on a pas été formés, on refuse de les saisir. Alors on les entasse par ordre d’arrivée dans une pièce qui se remplit petit à petit.”
Apprenant cela Mlle Gima fit encore plus la tête.

  • Acte 5 : Mlle Gima et l’étrange résolution

Pourtant, le lendemain : lundi 02 février, Mlle Gima reçu dans sa boîte aux lettres son numéro de SIREN. Mlle Gima était désormais auto-entrepreneuse avec pour activité principale “programmation informatique”. L’histoire ne dit pas encore si celle ci est bien libérale et quel fut son dossier pris en compte (visiblement c’est le second dossier) mais en tout cas celle ci est bien immatriculée et peut désormais facturer !

Morale de cette histoire :

Tout vient à point à qui sait attendre

Avec l’administration il ne faut perdre ni sa patience, ni son latin, ni sa motivation et se tenir tout le temps au courant en continuant à prier pour un miracle économique administratif.

PS : A n’en pas douter, je m’attends quand même à d’autres soucis :p