Ce soir, à 17 heure pour être précise, je termine mon CDD.

Un CDD qui ne devait durer que trois mois et qui s’est allongé jusqu’à 9 mois. Un CDD fait de petits bonheurs et de grosses difficultés. Le premier contrat de ma vie où j’ai fini par perdre complètement confiance en moi, au point de prendre pour vérité tous les commentaires (parfois justifiés mais beaucoup plus souvent jetés à la volée) reçus. Un job qui m’a remis à la cigarette après deux ans d’arrêt, où j’ai pris 6 kilos avant d’en reperdre précipitamment 4. Un contrat qu’on m’a demandé de continuer parce que je bosse bien, d’abord 6 mois, revus à 2 mois devant mes projets contraires,  puis 1 mois devant mon refus, et même 15 jours à cause du planning difficile que pose mon départ… mais cette fois ci, je ne me suis pas fait avoir comme la dernière fois ;-) .

Marre d’être sans cesse sur les nerfs, à la merci d’humeurs instables et jugée non plus sur mon travail effectif mais sur des demandes qui changent incessamment de forme. Marre de perdre confiance en moi au gré des fautes que je peux faire à la suite des remises en question permanente. Marre d’avoir une humeur personnelle qui s’aligne au planning professionnel.

Malgré tous les énormes avantages de mon poste et une équipe sommes toute agréable (du moment où le “boulot” ne vient pas se mettre au milieu des conversations), je préfère me jeter sur le marché du travail plutôt que de continuer à me ligoter moi même. J’ai appris ce que je souhaitais acquérir en gestion et tache administrative, je me suis désormais prouvé que je savais et pouvais le faire.

Il aura fallu 6 bons mois pour me reconstruire une estime dans mon travail, et Dieux merci ma  gestion des blogs m’y a beaucoup aidé. Maintenant place à moi. Je n’ai guère d’appréhension face au probleme du chômage, peut être à tort, mais je suis tellement soulagée d’en finir avec cette période de remise en question permanente que c’est un plaisir d’envisager de rester chez moi le matin sans avoir à me demander ce qui va me tomber sur la tête dans la journée. Et s’en est aussi fini de trembler devant mon téléphone quand il sonne en soirée ou le weekend avec un numéro masqué.

Ce billet du jour a peut être l’air d’un règlement de compte et pourtant ce n’en est pas un : c’est juste une profonde expiration qui suit cette énumération de faits. Un souffle qui se veut comme l’on ferme une porte : on regarde derrière soi, on éteint la lumière et on sort. Il reste des papiers (et un solde de tout compte) à faire mais je suis heureuse d’en avoir fini, fière d’avoir mené mon contrat (moral et légal) à terme, et pleine d’espérance vers ce qui va se passer maintenant.

J’ai aussi clarifié mes souhaits pour mon avenir professionnel, et sans vouloir passer en blogueuse pro à plein temps (douce utopie), je pense qu’il est temps d’obliquer gentiment vers du web-consulting pur et du rédactionnel pro.

Mais en attendant : vacances !