Suite de l’article de la veille

De la relation avec les journalistes

Autre détail qui donne du poids aux crises d’égo du blogueur : les contacts presse.

J’ai fait écho deux-trois fois de contacts avec les journalistes, mais en vérité c’est quelque chose de beaucoup plus régulier. Le phénomène a même pris des proportions effrayantes au mois de février quand je recevais 2 ou 3 contacts par semaine. A croire que les agences de production se revendent leurs fichiers.

Image par Pénélope Bagieu

Et on a vite fait de découvrir qu’il va des journalistes comme des autres gens : il y en a des biens… et il y a les autres.

Heureusement (ou non) ma première expérience télé m’a vacciné contre les envies de recommencer. Le montage et la mise en scène est devenu ma hantise, car on découvre vite qu’on doit rentrer avant tout dans le “moule” de reportage qu’a prévu le journaliste ou son rédac chef. Ainsi,  d’un rôle de prescripteur on peut vite passer à celui d’un néophyte éclairé par les lumières du journaliste. J’ai failli retenter l’expérience télé par deux fois mais j’ai finalement décidé d’attendre un projet plus “porteur” que ceux qu’on me propose. Quitte à avoir honte de soi, autant que ce soit pour quelque chose qu’on apprécie vraiment :p

A côté de ça il y a les journalistes de presse écrite. Ceux là, je les préfère, car on est libre de dire ce que l’on pense et de la façon dont on le pense. La rigueur professionnelle les oblige à citer les propos sans les déformer, c’est beaucoup plus satisfaisant dans la forme. Le truc c’est qu’il est malheureux de constater qu’entre les recherches d’info et la publication papier il y a plusieurs semaines (voire plusieurs mois)  et qu’on a vite fait d’oublier qu’on a eu tel ou tel contact. :p

La collaboration presse et partenariat rédactionnel :

Derrière les journalistes viennent aussi les éditorialistes et les responsables de rédactions. Des gens qui débarquent par e-mail ou téléphone en toute bonne foi pour vous proposer de collaborer à leur rédaction, et ce quelque soit le support : web ou papier.

On se sent toujours très gratifiée lors que l’e-mail apparait. Mais lorsqu’il s’agit de rétribution ça devient vite la foire au illusions.

Je passe sur les propositions qui consistent à vous faire gérer la rédaction d’un site (quasi en son entier) pour le seul plaisir de l’avoir fait… Fin 2008 c’était très a la mode de voir des commerces vous démarcher pour leur faire du contenu à l’œil (ou si peu). Je ne relayerai pas davantage les problèmes des vrais magazines papier qui vous proposent de faire de la pige à l’œil ou pour 10€ et 20€ la page (alors qu’on parle en caractères entre gens sérieux) ; on en a très très bien parlé sur 20minutes, chez les blogueuses et même chez MRY.

En France il existe un emploi qu’on appelle “rédacteur web”, encadré par toute la législation du travail et qui consiste à créer du contenu. Ce que fait plus ou moins un rédacteur de blog ou quelqu’un qui fait du publi-rédactionnel. Il existe aussi le poste de “community manager”, plus polyvalent, qui fait aussi bien de la modération de forum, que de la création de contenu et de la communication par réseaux sociaux. Sachant cela, je demande toujours à ceux qui me proposent de faire ni plus , ni moins ces boulots gratuitement “Pourquoi devrais je le faire ?”. Et on me parle toujours de visibilité, de plus sur mon CV et vas-y que je te flatte l’égo et que je te vante nos qualités respectives.

J’ai fini par ne plus répondre à ces propositions plus ou moins louches (certaines boites ne sont même pas en France) et de ne faire “cadeau” d’articles que lorsque je crois vraiment au projet (Save My brain est un très bon exemple). Pour le reste je pèse le pour et le contre comme pour le publi-rédactionnel dont je parlais hier.