Le chômage, c’est ça, savoir faire contre mauvaise fortune bon cœur.

Car passé les six premiers mois, ceux où on a la rage,  où on y croit, où on enchaine les lettres de motiv’ avec brio, on apprend à « perdre » une offre d’emploi quand l’entretien démontre que les recruteurs ne sont là que pour passer le temps et que, de toute façons, le poste ne sera pas ouvert.

Quand on commence à « faire carrière » dans le chômage, on apprend à ne pas se fixer sur la recherche d’emploi et à s’investir dans d’autres projets. On apprend avant tout à s’économiser nerveusement, à s’entretenir moralement et à dépenser son énergie et sa créativité dans des projets différents, souvent associatifs mais quasiment toujours bénévoles.

J’avoue, si je n’avais pas mes petites affaires en rapport aux blogs, je serais au bord de la dépression. Mais à devoir faire preuve d’inventivité, de motivation et d’inspiration, on sauve ce qu’on a encore d’estime de soi et de qualité professionnelle.

Mais pour combien de temps encore ?

Cette année 1 million de chômeurs arriveront en fin de droit. Ça fait flipper !

Et pourtant je vis avec quelqu’un qui pourrait m’entretenir au cas où, je commence aussi à faire mon trou dans le secteur.

Mais pourquoi est-ce si dur de devoir annoncer publiquement que je suis au chômage ? Pourquoi est-ce si dur de reconnaitre que je galère pour trouver un job complémentaire (ou a temps plein) depuis six mois ?

On a beau ne pas se laisser couler, il n’est pas facile d’être ressentis comme des gens qui se laissent aller.