Hier sur Sauve My Brain j’ai publié une chronique cinéma. Sur un film rudement sympa, un qu’on croyrait « pour fille » mais qui va plus loin que ça 😉

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Dans la catégorie film « français » la bande annonce résume souvent le meilleur du film. Et si l’histoire tourne autour de deux filles charmantes qui rigolent et qui pleurent, on doit s’attendre à de la « comédie » romantique bien propre sur elle.
Heureusement, on sait aussi sortir de ces clichés commerciaux et produire des « films de filles » qui n’en sont pas.

L’autre soir j’ai été invité à voir « Tout ce qui brille » en compagnie des réalisateurs et actrices du film.
Malgré une bande annonce prometteuse, je craignais un film légèrement moralisateur  et manichéen,  tourné sur fond de vicissitude économique et d’histoire d’amitié. Mais il n’en est rien.
« Tout ce qui brille » est un film qui tourne autour de l’amitié et des différences sociales, mais le regard du spectateur ne s’y attachera guère. C’est avant tout la valse de personnages et des caractères qui se relayent avec rythme et équilibre.
On a beau suivre 2 personnes, on en approche beaucoup plus, et ce sont finalement les vies de ces multiples personnages qui se plient au regard d’une salle contente d’être là.

Parce qu’on a beau dire, le public d’une avant première ce n’est pas un public « acquis ». C’est souvent des gens qui viennent là parce qu’on les a invité, qu’ils sont curieux ou qu’ils n’avaient rien de mieux à faire. Or, quand toute la salle applaudie et ressort satisfaite c’est qu’on a affaire à un film bien construit avec une bonne dose de charme.

Finalement, si on repense au film, il ne s’y passe pas grand chose.
Il n’y quasiment pas de péripéties et les personnages sont très vite introduits. Pourtant on se laisse porter pendant 1h40 sans même sans rendre compte.
Les réalisateurs (Géraldine Nakache, Hervé Mimran) ont mis 2 ans et demi à écrire le scénario, et c’est sans doute ce qui donne autant de maturité à l’histoire. L’amitié qui lit les réalisateurs et l’actrice Leïla Bekhti transparait aussi à travers des rôles qu’on dirait écrit  sur-mesure.
L’idée du film est très simple mais le résultat est « entier ». Pas de facilité scénariste ou d’artifice à l’humour facile, le film est porté par de bons acteurs, une bonne histoire et un projet abouti qui n’avait plus qu’à être filmé.

Sur pellicule c’est donc la vie réelle à laquelle on va donner quelques coups de pouce pour que la routine déraille et que chacune des deux héroïnes vive son expérience avec « tout ce qui brille ».

Synopsis :

Ely et Lila sont comme deux soeurs. Elles se connaissent depuis l’enfance, partagent tout et rêvent ensemble d’une autre vie. Elles vivent dans la même banlieue, à dix minutes de Paris.
Aujourd’hui, Ely et Lila ne veulent plus être à dix minutes de leurs vies. De petites embrouilles en gros mensonges, elles vont tout faire pour essayer de pénétrer un monde qui n’est pas le leur où tout leur semble possible.
Mais tout ce qui brille…

On s’attend à un film téléphoné et pourtant les réalisateurs ont eu l’intelligence de développer les personnages, leur contexte, leurs points faibles et leurs points forts.
Au lieu d’avoir une histoire de copines, on regarde évoluer deux individus crédibles qui ouvrent la voie à d’autres personnages. Des second rôles  qui donnent l’intensité et la vraisemblance du récit.

Ces deux filles veulent la même chose mais, de par leur construction, découvriront autre chose. Lila se brûle les ailes à force de courir après ses sentiments, et Ely se fera avoir par ses valeurs familiales.
Pas de morale ou de regrets pour autant, le film ne se veut pas manichéen.

Et c’est sans doute ce qui fait sa force. Il n’y a pas de début et de fin de l’histoire, c’est juste un épisode dans la vie de chacune. Un épisode qui compte, mais pas tant que ça.