Dans la liste des trucs que je ne pensais jamais faire un jour, il y avait le tatouage.
D’abord parce que je trouve très courageux de se faire « marquer » d’un symbole qu’on gardera toute sa vie, tandis que notre façon de voir les choses évolue sans cesse.
Ensuite parce qu’à  voir tout le monde se faire tatouer, j’ai fini par trouvé transgressif de ne PAS se faire tatouer !

Mais voilà…
Est venu ce moment où j’ai eu besoin  de faire marquer dans ma chair un quelque chose que je pensais ne pas pouvoir garder en tête sans avoir recours au tatouage.

Ce n’est pas un tatouage « pour faire beau » ou « pour montrer qqch aux autres ».
C’est un tatouage pour moi, que je cache et que je ne peux d’ailleurs pas voir moi-même (il est tatoué à l’arrière de mon crane).
C’est un tatouage que je sais là, inamovible et dont je me sers pour le rappeler du message que je me suis adressé à moi-même.
A la base je voulais le faire tatouer sous les cheveux. Mais en rasant mes tifs, j’ai découvert des marques de naissance qui m’ont empêché de le faire tatouer à cet endroit précis. Le tatoo a donc émigré 5 centimètres plus bas et ne sera que partiellement masqué par les cheveux.
Du coup, ça m’a posé tout un problème que ce tatoo soit potentiellement visible. Car il n’a pas vocation à être « public ».
Mais au final, tant pis !
Il était bien plus important pour moi d’inscrire ce message, une bonne fois pour toute,  que de m’interroger encore et encore sur la possibilité que les gens le voient.

Et bien que je sois passée à l’acte  comme un « caprice », ce projet a muri de long mois et il était temps « d’acter » la chose.
Or, ce qu’il y a de bien avec un tatouage : c’est qu’une fois qu’il est fait,  c’est vraiment et définitivement fait !
Un sacré coup de pouce au lâcher-prise pour les gens qui ont tendance à toujours tout retourner dans leur tête.

 

À partir de maintenant,  libre à moi d’expliquer (ou pas) pourquoi j’ai une touche ESC tatouée sur ma nuque…
Et libre à moi, un jour, de me sentir assez forte pour y adjoindre une touche Ctr

Article originalement daté du 7/12/14