Savez vous depuis combien de temps je n’avais pas pris le temps de lire ? De prendre un bouquin, de m’assoir ou me coucher, d’ouvrir les pages et de m’isoler dans les caractères noirs et des propos à l’infini ?

Beaucoup, beaucoup, beaucoup trop longtemps. Je n’avais pas arrêté de lire, mais je ne me dédiais pas à ma lecture.

Savez vous depuis combien de temps je n’avais pas pris le temps d’écouter de la musique ? D’introduire le CD dans la platine, de m’installer à l’écoute et d’abandonner toute mon ouïe et mon attention à ce son et ces paroles ?

Et bien il m’a fallu recevoir (enfin) l’intégrale de Janis pour redécouvrir le transport d’une bonne musique.

Savez vous depuis quand je ne me suis pas assise dans un parc pour écouter le cuicui des petits oiseaux et regarder la lumière et le vent jouer dans les feuilles ?

Et bien il m’a fallu une crise d’angoisse dans un parc pour me rendre compte que je n’écoutais et ne voyais plus ces choses là.

 

 

 

Pourquoi je raconte ça en écrivant comme une autiste?

Parce que ça fait trop longtemps que je me suis oubliée, là, depuis le déménagement de Grenoble à Paris, entre deux identités qui ont du mal à se passer le relais. Que j’ai l’impression d’être spectatrice dans un débat inconstant entre désir, éthique, besoin, faiblesse, etc…

On m’a dit que ça dégoulinait sur le blog. Oui… pour preuve je trouvais que le titre ne lui correspondait plus.

Il a fallut que le weekend détente vire à la claustrophobie pour que je trouve la force d’appuyer sur pause. Mais depuis le remord travaille sur l’abandon de cet exercice.

 

Alors on va avancer à tâtons, dans le noir, en essayant de faire passer très vite la pilule des billets en retard. Et on va limiter le temps d’écriture sur ce projet pour avancer vers le reste.

Et on va relire, on va ré-écouter de la musique, ré-apprécier le plaisir de la nature.