Les feuilles mortes (et les saisons) se ramassent à la pelles…

Ecrit fin octobre

Où est passé l’automne?

Hier c’était une vague de chaleur, étouffante, immobile, profondément handicapante. Aujourd’hui les arbustes se sont couverts d’une fine couche de sucre glace. Mon haleine trace un nuage blanc devant moi et les feuilles mortes crissent d’un son croustillant sous l’impact d’un pas traînant. Entre les deux? Trois gouttes de pluie et quelques nuages gris.

Alors je vous le demandes: où es passé l’automne,

Où est passé le géant roux qui colore les arbres d’un flamboymant d’ocre, roux, or et brun? Où est celui qui largue des marrons sur les inconscients qui s’imaginent encore pouvoir faire la sieste sous les arbres? Où sont les jours grisâtres où l’on marche dans les feuilles en espérant qu’elles ne cachent pas des flaques? Et je vous le demande: où sont ces jours de pluie où on comate d’un air absent en regardant le temps par une fenêtre?

A vrai dire il est absent. C’est la chaleur qui a brûlé les feuilles des arbres, fait exploser les coques des marronniers. Les jardiniers ont évacué des tas de feuille morte depuis septembre. Et la pluie ne s’est timidement montrée sans vraiment restée plus d’un jour ou deux.

Je suis scandalisée. Cette année l’été m’a spolié de mon automne!