Alors, pour commencer, voyons l’un des classiques sur lequel je suis tombée très vite et qui m’a… comment dire… interloqué.

Sur le coup je me suis demandé si cette façon de procéder n’était pas un dommage collatéral dû à la lecture assidue des magazines féminins. Il faut avouer qu’on repère souvent des lectrices de « Elle » dans l’échantillon des cas les plus graves.

Enfin bref, je me suis quand même pliée à l’exercice…

Le principe : se prendre en photo avec des fringues achetées récemment pour montrer ses achats et comment on les accorde avec les fringues déjà présentes dans la garde rode. En gros : « je m’habille avec mes nouvelles fringues, me photographie et vous montre ce que ça donne« .

A première vue j’ai trouvé l’idée intéressante, surtout quand on est très fière d’une nouvelle acquisition. Seulement voila, la fréquence de ces billets et surtout le type des réponses qui y sont données ont fini me réfrigérer. Les avis qui y sont donnés se séparent en deux catégories : celle des superlatifs accordés à la beauté du mannequin et à la sureté de son gout vestimentaire, et quelques rares avis défavorables exprimés avec d’infinies précautions (sur le modèle des courtisans craignant de vexer leur reine) .

Mais sans donner d’url, il faut aussi noter que chez certaines ces notes virent à la névrose. Deux à trois notes par semaine ou (le pendant) une seule note mais avec une vingtaine de fringues présentées. Quand on en arrive à ces proportions de publication, inutile de préciser que la non fashionita-en-stade-avancé commence à sentir venir la nausée. Surtout quand on présente 6 ou 7 photos autour de la même veste pour montrer les différents accessoires dont on peut la parer.

Le billet de modasse serait il donc un exercice pour réclamer des louange sur son bon goût ou un exercice sécurisant pour celles qui n’ont pas confiance dans le leur ?

Ayant fait les soldes comme tout le monde, je me suis donc pliée à l’exercice et j’ai tenté l’expérience « modasse on my blog » (huez moi si ça vous chante, n’empêche j’essaye avant de critiquer :p).

Après les premiers essais il a vite fallu se faire une raison : je déteste me voir en photo. Je vous fait grâce des photo avec modèle … la démonstratrice n’étant pas au top question état de la peau, des cheveux et du teint frais et bronzé sans valises sous les yeux (hourra vos rétines sont sauves!)

Toutefois, avant de passer à la suite, autant dire que cette option est horriblement fastidieuse à mettre en place : perte de temps à tout essayer, photographier, ranger… Si y a pas une copine modasse pour prendre les clichés c’est encore pire. J’en ai déduit qu’il faut déjà être amoureuse des fringues pour lutter dans cette catégorie du « billet de mode ».

Je suis donc passée à la version « j’étend mes fringues sur le lit et je fais la photo ».

Je suis restée très sage quant à mes achats, rien en dessous du -50% et plutôt du -70%. Ainsi j’ai fini par faire main basse sur cette splendide robe Sinéquanone (30€).

Un petit manteau que j’ose en vert émeraude (17€).

Un pantalon tweed enfin à ma taille (12€) .

Une sympathique jupe d’hiver aux couleurs chatoyantes (24 €)

Et ces jolis bas fantaisie sur lesquels j’avais craqué mais que je refusais de payer un tel prix (21 € pour de morceaux de tulles, fallut attendre 6.50 € oui).

Je n’ai pas non plus photographié le sympathique chapeau à la mode « I’m famous » car je n’ai pas les lunettes noires qui vont avec… Mais à 8,50€ au monop, je n’ai pas fais une folie non plus.

Evidement avec la méthode choisie autant dire qu’on laisse tomber les critiques concernant le port du vêtement. On ne peut que juger du bon goût des fringues élues et de la bonne affaire financière réalisée.

Après exercice (et hurlage contre le serveur qui refuse de me connecter pour charger mes photos) je suis pas sûre d’avoir trouvé un vrai plaisir à cet exercice.

Car au final, si on a acheté les fringues, c’est qu’elle nous plaisent. Donc, on a-t-on besoin des commentaires si ce n’est pour se faire brosser dans le sens du poil? Et si on attend de vrais commentaires est-ce que c’est un souci de manque de confiance en soi, parce qu’on doute? Mais dans ce cas, pourquoi avoir acheté ces fringues ?

Car par contre j’ai trouvé un avantage certain à faire des photos de ce qu’on a acheté : si on s’est gouré, les photos sont déjà prêtes pour faire un troc virtuel ou mettre en vente sur ebay :p

*Bonus: un billet sympa qui traite aussi un peu du sujet* Aujourd’hui chez Angie.