Après immersion dans cette blogopshère féminine, outre le coté girly des occupantes, on découvre aussi certaines attitudes légèrement décalées quant aux réalités de la vie…

Je ne veux pas parler d’une attitude de no-life*, mais plutôt de l’investissement de certaines quant à l’entretien de leur blog. Le temps passé par certaines à coder et à écrire peut vraiment être perçu comme de la déviance pour quelqu’un qui n’utilise et ne lit pas les blogs. Moi même, en m’astreignant à un billet par jour et en souhaitant avoir mon blog en hébergement et skin perso, je me perçois comme « déviante » par le temps que j’y passe et l’implication sur la façon de penser qui en résulte.
Outre le « tiens mais c’est blogable » qui jaillit à la moindre bonne idée et qui pourrait sembler mignon, il y aussi la terrible course aux visites, et surtout aux « visiteurs unique ». On veux être reconnu et, si on peut, acquérir une certaine célébrité.

On s’échange des trucs pour faire monter ses stats, on s’inscrit à une multitude d’annuaires, on traite de sujets d’actualités, on choisi méticuleusement les mots clefs du titre pour être le plus visible possible sur les moteurs recherche et … comble du mouvement : on s’inscrit sur des « top ten » censés classer les blogs les plus influents.

Ah ça, le mot « influent » c’est quelque chose de TRES sérieux! On ne rigole pas avec. Car lorsque vous êtes un blog influent, outre le lustre que cela donne à votre égo, vous devenez enviable aux yeux du marketing. Par conséquent vous êtes contactés par une pléiade de boite de com’ qui veulent vous faire essayer un truc ou un autre, aux frais de la princesse, juste pour que vous en parliez à votre flopée de lecteurs ‘et possible marché juteux’.

Par conviction personnelle et pour pas relancer les sujets qui fâchent j’éviterai de parler des blogs tellement influents qu’on finit par les rétribuer en échange d’un bon billet sur tel ou tel produit. Après tout, chacun fait ce qu’il veut, bien que, dans le monde de la blogosphère, on passe son temps à médire et en même temps envier ces « bloggeurs influenceurs ».

Heureusement pour nous on a pu voir apparaitre une campagne menée par des petits porteurs de la blogosphère : les blogs certifiés non influents.

Votre blog a (beaucoup) moins de 300 visiteurs par jour, Les sociétés de Buzz Marketing vous ignorent, vous ne recevez pas d’offre pour gagner de l’argent avec votre blog, vous êtes obligé de vous faire inviter par un autre pour aller à une soirée de blogueurs…

 

Et alors? Affichons le fièrement sur nos blogs!

Derrière cette marque d’identité il s’agit justement de se reconnaitre comme de ceux qui ne courent pas à la reconnaissance du public et qui protestent passivement contre la popularité des Grands Influents.

Ca, ça fait plaisir à voir, même s’il ne faut pas êtres dupes en sachant reconnaitre que ce n’est qu’une autre manière de s’affilier à une communauté plus ou moins « hype » elle aussi.

Pour en venir à mon expérience du sujet j’ai donc passé une semaine à me référencer partout où cela est nécessaire, à rajouter des plugins sensés faciliter le référencement etc, mais … je n’ai pas pu me résigner à traiter des sujets d’actualité. Car non, écrire sur « Laure Manodou nue » ou « le décès de Carlos » c’est au dessus de mes forces (oui Lucie tu peux te réjouir).

J’ai eu de toutes petites hausses de visites mais qui restent malgré tout minimes. Mon lectorat étant constitué à la base d’amis assidus ou de lecteurs abonnés aux différents flux.

Et puis, si j’en crois déjà mes stats je ne suis qu’un blog non influent puisque je n’ai que 150 visiteurs uniques par jour! Alors bon, écrire sur des fadaises pour ramener 10 pèquenots en plus… Quitte à me forcer à écrire je préfère encore les exercices de style, comme cette semaine à thème par exemple.

Par contre question pub, vous avez pu remarquer un message sponsorisé récent (pour la sympathique boutique de la Fée Corseté). Quelques autres suivront. Non pas pour me remplir les poches, mais parce que certaines boite de com’ vous proposent courtoisement de faire des billets (ou pas) sur des annonceurs. Ce coté de « proposition » m’a plutôt plu. Ainsi donc, quand quelque chose me plait, je me permettrai d’en faire une pub ici ou là afin d’alléger ma facture d’hébergement du site, tout en gardant le contrôle sur ce pour quoi je fais de la publicité, et sans polluer ma bannière de façon permanente.

Tout ça pour dire, lecteurs chéris, que vous n’êtes pas nombreux mais que c’est aussi comme ça que je vous aime.

(Après si des pros du marketing veulent m’envoyer des trucs à tester ou m’inviter au crazy horse je suis toute à fait partante, hein! :p)

*Bonus: un billet sympa qui traite aussi un peu du sujet* Aujourd’hui chez Camille.