Il y a deux semaines de ça j’ai été voir l’expo du Grand Palais dédiée à Marie Antoinette.

Ayant travaillé au Grand Palais, je connais l’état des files d’attente, donc j’ai pris soin de réserver des billets avec heure de visite. Ça nous a évité d’attendre sur place, même si j’ai été étonnée de voir qu’en sortant à midi il n’y avait strictement personne dehors.

L’expo se déclinait en 4 étapes. L’enfance autrichienne, le mariage et les débuts à la cour, la période Trianon et la période révolutionnaire.

Avant tout, j’ai voulu voir (pour la première fois) le film de Sofia Coppola la semaine d’avant. Et je dois dire que j’ai été parfaitement déçue. Le film a des longueurs non nécessaires et zappe certaines périodes sans complexe. D’habitude j’aime les films historiques mais là je trouve que c’est un film aux chapitres trop inégaux. Je m’attendais aussi à quelque chose de plus pétillant avec l’histoire des coquetteries et des pâtisseries, mais soit.

Ce qui m’a étonné par la suite, c’est que l’expo suit plutôt bien le cadrage du film. OK, quand on travaille sur une biographie on finit toujours par se croiser, mais là je trouve que ça colle trop bien (hormis la période révolutionnaire). J’ai tendance à trouver que c’est l’un des défauts de l’expo mais j’imagine que c’est en partie parce que le film ne m’a pas plu.

L’autre défaut, à mon sens, est celui de la scénographie de l’expo. L’entrée de la salle Trianon est géniale et la déco des escaliers est vraiment bien trouvée. Mais à coté de ça…. Pourquoi attendre la période révolutionnaire pour parler des critiques vis à vis de la reine ? La période « dauphine » n’en manquait pas pourtant. D’ailleurs les salles sur le mariage sont elles aussi très inégales. Pourquoi cette énorme maquette dans la première salle ?

Certes on a du mobilier dans les trois premières époques. D’abord pour donner une idée du contexte où vécut Marie Antoinette, et ensuite pour montrer son gout pour les arts. Mais celui ci me parait mal mis en valeur. Pourquoi n’avoir pas osé une déco plus intimiste en reproduisant des pièces pour donner l’impression d’entrer dans la vie de Marie Antoinette ? L’entrée de la salle Trianon laissait pourtant croire à cette idée avant de brutalement nous renvoyer dans un « musée » aux murs pastel.

Mis à part ces points de scénographie cela reste une bonne expo mais extrêmement sage, et limite ennuyeuse. Les cartels manquent souvent d’info, mais c’est un classique au Grand Palais.

Heureusement dans les salles de la période révolutionnaire les documents/œuvres prennent un relief qui raccroche notre intérêt. Les textes affichés sur les murs prennent une vraie dimension historique et décollent de la triste narration d’une biographie décousue.

Dans cette salle, la dernière pièce de l’expo -ce livre de prière où Marie Antoinette écrivît un mot avant de mourir- est bouleversante. Vraiment, c’est grâce à elle que j’ai aimé l’expo, car elle rend à la reine une stature humaine qui fait que, là, on a vraiment l’impression d’avoir découvert quelqu’un.

Dommage d’avoir à « se farcir » autant de salle « plates » pour en arriver là. Et pourtant, même si je radote, je trouve que l’époque Trianon partait d’un bon sentiment avec ses rideaux d’entrée et la galerie des « favoris », mais c’est loupé, trop de longueurs entre.

Pour ce qui est du catalogue ou du petit journal, je ne peux pas donner mon avis, la boutique était pleine de monde et du coup je n’ai pas eu envie d’y regarder de plus près. Par contre, Ladurée avait installé un stand de vente sur place. J’y ai vu confirmation que l’expo avait beaucoup à voir avec le film… Mais du coup j’en ai profité pour en prendre une boite de macarons afin de confirmer ou non mon premier avis sur ces macarons.

Et à ce sujet je suis au regret de dire que les macarons Ladurée, ils sont certes jolis, mais ils sont loin d’être top. Je préfère vraiment les macarons de Gérard Mulot. D’ailleurs je trouve le design de la boite « Marie Antoinette » assez décevant…