L’année dernière pour ainsi dire, je passais énormément de temps dans les trains. Cette activité voyageuse a fortement ralenti, de par les finances mais aussi par la fin du célibat géographique. Je n’ai plus besoin de prendre le train tous les quinze jours pour voir le chéri.

Et avec le recul j’avoue que ça me manque ces périodes de transit, même j’apprécie de ne plus courir après les train. J’avais fini par m’approprier ces fauteuils de train. C’était un bout de mon salon où la fenêtre prenait une tout autre dimension. J’affrontai les tangages à l’aide d’un lecteur à la play-list dédiée. Et lorsque je le souhaitais je dévorais à toute vitesse les livres que j’avais choisi pour m’accompagner au rythme de ces trains à grande vitesse. A cette vitesse je dévorais d’ailleurs 3 livres par mois rien que dans le train. J’avais aussi appris à faire fi de mes compagnons de voyage et je montais dans le tgv comme une habituée des lieux. C’était un bout de chez moi qui me permettait de suivre aussi le rythme des saisons en regardant les différentes culture et couleurs de feuilles dans les campagnes traversées.

Maintenant il est plus exceptionnel pour moi de prendre le train et j’ai l’impression de ne plus monter dans « mon » train puisque ce ne sont plus les mêmes trajets que j’effectue… Quelque part, oui, ça me manque à chaque fois que je monte dans un train.