Au mois d’août on m’a fait parvenir un des livres de la prochaine rentrée littéraire pour en écrire une critique dans le cadre de l’opération « Chroniques de la rentrée littéraire ». Le but de l’opération est de chroniquer l’ensemble des romans de la rentrée littéraire, rien que ça ! Mais depuis hier, l’ensemble des critiques est publié sur le site de l’opération, ça m’a laissé sans voix depuis.

Personnellement je vous livre ici ma propre critique, mais n’hésitez pas à vous y rincer les mirettes, il a de quoi vous donner des envies de lecture.

Le silence des abeilles de Daniel de Roulet. Aux éditions Buchet – Chastel.

Le silence des abeilles c’est une histoire qui suit l’Histoire. Le principe même d’un roman mais ici les personnages se contentent de traverser leur époque sans chercher à l’incarner ou y prendre part.
On s’attache aux pas d’un homme pétri d’une multitude d’influences qui cherche à faire son bout de chemin à la suite de ses abeilles. La culture soixante-huitarde de ses parent, l’influence néo nazi du centre Europe, la révolte anti-capitaliste et même le rêve américain se côtoient dans le vie du personnage dont la contemporanéité nous renvoit souvent à notre propre histoire .
Mais c’est avant tout l’histoire d’une vie, ses certitudes, ses remises en questions et au fond,  son identité, qui se raconte dans le livre. A travers l’anecdote d’un apiculteur Suisse en révolte contre tout ce qui l’entoure, on s’offre une ballade sur ces 30 dernières années dont les abeilles sont le fil directeur. Un fil narrateur tendu et omniprésent mais aussi parfois lointain pour prendre plaisir aux autres facettes de ce roman léger et contemporain. Une jolie invitation à découvrir « le monde helvétique » aussi, même si certains visages qui s’y dévoilent ne sont pas des plus accueillants.

Synopsis de l’éditeur :

Pourquoi les abeilles dépérissent-elles ? Parce qu’on les empoisonne ? Parce qu’on les prend pour des vaches à miel ou à venin ? Les scientifiques cherchent des réponses. Fasciné par les abeilles, apiculteur, Sid essaie de comprendre cette évolution inquiétante.
Né au début des années 1980, il est le fils unique et abandonné d’ex-soixante-huitards – engeance qu’il abhorre. Il déteste aussi son prénom, Siddhârta, qui lui a valu de se faire appeler Sida à l’école. Livré à lui-même depuis sa naissance, il ne sait pas trop à quel monde il appartient. C’est pourquoi il les essaie tous : celui que propose le Forum de Davos, celui des sages apiculteurs, celui des nostalgiques néo-nazis, jusqu’à celui de la nouvelle mondialité nomade que lui propose une étrange téléphoniste japonaise.
Dans un pays où coulent le miel et le chocolat au lait, sur une planète où les humains ne pourront survivre sans les abeilles, Le Silence des abeilles est le roman d’apprentissage d’une certaine jeunesse.

  • Editions Buchet – Chastel.
  • Date de sortie 20 août 2009
  • ISBN 978-2-283-02412-6
  • Prix: 17€