Finalement le séjour à Busan s’est très bien déroulé, passé le jour de notre arrivée qui fut un enchainement de petites frustrations.
On a pris le temps de visiter autrement, sans programme préétabli, avec de longues pauses fainéantes entre chaque visite pour apprécier les charmes des bains chauds, des plages ou même des restaurants/cafés locaux. Car Busan c’est un peu Nice par sa géographie (côte entourée de montagnes) ou Marseille de par le comportement des habitants (entre autre parcequ’ils conduisent comme des brutes), mais c’est surtout une ville du Sud où il fait bon trainer.
Le premier jour nous avons visité la montagne à coté du quartier Dongnae. A sa base, il y a un petit parc urbain avec matériel de sport, parc d’attraction, et une petite reconstruction folklorique.
Rien de folichon, mais les petits vieux qu’on y a croisé étaient toujours ravis de nous arrêter pour discuter dès lors qu’ils parlaient anglais.
On a ensuite pris un téléphérique pour grimper jusqu’à la cuvette montagneuse qui marque le Nord de Busan : Geumjeongsanseong.
Celle-ci est entourée d’anciennes murailles qui la fortifiaient en cas d’invasion. Il n’en reste pas grande chose aujourd’hui, mais on peut encore admirer certaines portes ou tours de guet qui n’ont, pour ainsi dire, rien à voir avec les fortifications médiévales de l’Occident.
Le plus intéressant dans cette demi-journée de balade fut surtout la montagne. Une faune bien présente et des randonneurs retraités très très nombreux pour un matin. Visiblement le coin est très couru pour changer d’air ou garder la forme. Pour preuve, les bois fourmillent de petites « paillottes » qui proposent des rafraichissements ou de la cuisine rapide. Il y a même un village entier au centre des fortifications qui propose une multitude de restaurants sauvages et de terrains de tennis et badminton. On est loin de notre gestion forestière 😉
A la base nous souhaitions aussi traverser ce massif pour allez visiter un temple en contrebas. Toutefois, le marquage des distances chez eux est assez aléatoire. Lorsqu’ils indiquaient 500 mètres, on à plusieurs fois eu la surprise de trouver un panneau indiquant 450 mètres 600 mètres plus loin (et encore je suis gentille sur les distances). Ainsi le 8 km indiqué pour le temple nous a fait réfléchir à deux fois. On a préféré rebrousser chemin et gagner le temple dans l’après midi par le métro puis le taxi (et grand bien nous en a pris car c’était vraiment trèèèèèèèès loin).
Le temple en question est derrière le bout de la crête qu’on voit en second plan
Heureusement Beom-eosa valait vraiment le coup d’œil. Un très grand temple bouddhiste (en pleins travaux) fondé en 627 mais dont les bâtiments actuels datent du XVIIème siècle (suite à plusieurs destructions et incendies). De part sa situation et son organisation, l’ensemble jouit de très beaux paysages et d’une unité d’ensemble qui en fait un excellent cas d’école quant à l’organisation classique d’un temple bouddhiste.
On n’a eu aucun regret de s’être déplacé aussi loin. Et même après sa visite, on est resté dans le coin pour fureter dans le quartier populaire qui est au pied de sa colline