Voilà déjà une semaine que nous sommes en Inde, une première expérience qui s’est construite de façon un peu aléatoire à Chennai, avec des expat’ et collègues de bureau, puis à Agra pour deux jours, et Jaipur pour deux jours.

Dans l’immédiat, je dirais que je m’amuse bien à découvrir ce pays. On en dit beaucoup de choses et il est toujours intéressant de venir voir par soi même. Toutefois, je suis loin d’être aussi dépaysée et perdue qu’on ne me l’avait promis.

Jolie petite rue de Chennai

Dans les faits, ce que je vois en Inde m’évoque de nombreuses similitudes avec d’autres pays et d’autres époques…
J’y retrouve beaucoup du style de vie de Djibouti, ainsi que de l’habitude des femmes, la misère, la saleté et le coté très entreprenant des vendeurs ou chauffeurs de taxi. J’y retrouve aussi le commerce de bric et de broc, l’allant vers la modernité et l’attrait pour ce qui parait « riche » que j’ai pu observer en Espagne lorsque j’étais petite*.

La grande différence, c’est surtout la quantité. Il y a tellement de monde que tout prend des proportions inégalées et crée cette confusion un peu folle, un peu enthousiasmante et complètement épuisante.

Mais pour l’heure, pas de coup de cœur, ni de peine de cœur face à l’Inde.
C’est une chouette découverte involontaire (je vous ai déjà expliqué le choix impromptu de cette destination) que je ne regrette pas.

jaipurlabelle
Jaipur la belle

Mais entre nous, j’ai un peu hâte de quitter le Rajasthan. Car même si l’on y voit de très belles choses… le business des touristes y est tel qu’on a envie de ne pas s’y attarder ; tout, et je dis bien tout, est prétexte à faire de l’argent sur ces « vaches à lait » que sont les touristes…

Je sais bien que notre niveau de vie devrait nous permettre de lâcher des billets par ci par là, mais là c’est carrément du harcèlement. On avait réussi à passer entre les mailles depuis 3 jours mais, aujourd’hui, on a fini par se faire avoir :-/
Un dîner au restaurant avec des danseurs qui débarquent pour faire un spectacle… et PAF on te réclame carrément une somme précise.
Entrée dans un temple où le gardien t’explique rapidement à qui est dédié le temple… et PAF on te réclame 500 roupies quand tu viens d’en donner 50.
Tu prends un café à la terrasse de l’hôtel après avoir entendu le serveur te dire que ça coûte 100 roupies, tu demandes à le mettre sur la note de ta chambre et là… PAF : ça fait en fait 140 roupies car le serveur voulait juste se faire de l’argent de poche et que tu n’as pas joué le jeu.

Bref, je sais que c’est rien (moins de 10€ extorqué dans la journée) mais c’est fatiguant… On est presque tenté, finalement, de prendre un guide sur chaque lieu pour qu’il fasse déguerpir les petites arnaques du genre, plutôt que de se fatiguer à faire soi même le tri…

vue du Taj MahalAmbiance surréaliste au Taj Mahal à l’aube

 On avait beau avoir été prévenu par les autres récits de voyageurs en Inde qu’on avait lu, le court séjour à Chennai au début nous avait donné un sentiment trompeur de tranquillité, tant on y est peu sollicité. Il faut donc se réajuster ensuite pour passer au Rajasthan.

Mais une fois qu’on a écarté les sollicitations commerciales (guides, rabatteurs pour les magasins qui font les visites gratuites, chauffeurs, magnifiques lieux gratuits dans lesquels on attendra un pourboire…), les demandes de photos et/ou de mariage, les mendiants… on tombe également sur des gens curieux des autres et tout simplement heureux de discuter deux minutes avec des étrangers. Rien que pour ceux là, on continue d’écouter le baratin des autres.