J’ai perdu ma naïveté… la réalité a comme un goût de béton sur lequel on se serait écrasé et les souvenirs ne sont que les graviers qui restent dans les plaies de mes genoux écorchés…

Je ne vous ait jamais dis comme je n”aime pas être seule?

Et pourtant; et pourtant j”en vient à ne pas aimer les autres, à ne plus apprecier leur compagnie que je trouve au hasard des personnalités trop frustre, trop megalo, trop aveugle, trop aveuglante, trop nombriliste, trop altruiste, trop presentable, trop cynique, trop faux-semblante; trop trop.

Vous avez souvent trop de tout ça et pas assez d”autre chose pour que je ne detourne pas le regard en me disant: ils n”ont toujours pas ce que je cherche.

Mais au fond, je cherche quoi?

Ces temps ci je suis comme ballotée par differents sentiments. Parfois un reassac de souffrance, oui. Mais ces temps ci c”est surtout le balancement continuel entre la joie et le bohneur simple de mon existence actuelle; et le remord, ou plutot le souvenir, de ce que j”ai perdu.

Meme si ce qui est arrivé devait arriver, il n”empeche qu”il y aura toujours des remords pour ceux que j”ai perdu à cause d”autres. Je dit perdu parceque je n”aurrais pas le courage de les recontacter, à cause du poids de la honte et de la boite de Pandore que representent leurs temoignages sur ce qui s”est passé.

C”est dommage. Mais c”est comme ça.

La vie est une chienne qui se moque avec silence des injustices qu”elle peut causer. Au moins, n”y met elle pas le cynisme que d”autres y projettent comme l”armure des faibles qui se prennent pour des heros.’

‘J”t”en foutrais moi d”la perte d”innocence!’