Une nuit ou la lune était pleine

une étrange rencontre eut lieu dans la plaine.

une jeune fille que l’on disait sorcière

vivait là, près de la lisière.

La nuit elle sortait de sa cache pleine de terre

Pour s’abreuver et se confier aux eaux de la rivière

Mais lors d’une nuit où la lune la couvait

Elle vit des yeux qui tristement la sondaient

Sur la berge voisine se tenait

un loup au bien triste aspect

Du sang sur sa fourrure s’écoulait

et plusieurs plaies sur son dos béaient

la fille et l’animal se fixaient

en l’autre chacun se voyait.

La traque chacun partageait

Et chacun sans n’avoir rien fait

Pour tous deux la parole est bourreau

car ce sont les légendes qui causent leurs maux

Innocents face aux torts qu’on leur reproche

vous les pourchassez eux et leur proches

des racontars et des cauchemars

voici torts et leurs tares

ne vous défendez pas car c’est votre voix

qui sur leurs épaules alourdit leur croix.

quand à nos deux exclus

d’un regard ils se confièrent

et un triste réconfort ils partagèrent

Mais ce fut sans votre haine meurtrière

car au matin votre rage les trouva.

l’animal fut égorgé

et la sorcière brulée.

Vous tous les meurtriers

sachez que tous ces noms

sur lesquels vous crachez

sont ceux, que vous le vouliez ou non

que révéraient vos ancêtres

car eux au moins savaient

différencier le vrai bon du mauvais.

Et hop encore un des poéme écrit à 14 ans

mis en musique sur « un samedi soir sur la terre – Pascal Comelade