A l’heure où certaines ont regagné leurs bureaux après s’être levées aux aurores pour s’élancer dans des boutiques en solde à l’ouverture, moi je fait acte de la réalité immédiate.

Debout dans mon appart, les cheveux en pétard et vêtue d’un boubou africain violet, je me concentre très très fort pour me souvenir d’où se trouve ma cafetière. La table est jonchée de verres et bouteilles vides et j’espère désespérément me rappeler à quelle heure on s’est couché.

Car voilà, l’un des avantages du chômage c’est qu’on peut se permettre de boire comme un trou en pleine semaine, sans craindre un lendemain difficile.

Le contre avantage c’est lorsqu’un facteur vient frapper chez vous à 9h15 et que vous lui ouvrez avec le boubou, la coiffure de sorcière et l’oeil torve. Pas facile d’avoir l’air professionnelle dans ce cas là.

Y en a qui disent « vie de merde », moi je me contente de chercher la cafetière pour quérir de la caféine…