Évidemment le titre est un trait d’humour, je ne suis pas devenue riche grâce à mon blog, et je ne suis pas non plus devenue une star. Mais ce matin, j’ai trouvé l’envie de faire le point sur ce que m’apporte ma pratique régulière du blog.

De l’histoire de mes blogs

J’ai commencé à bloguer en 2003, à la base pour “essayer les blogs” puis pour raconter ma vie aux amis qui sont loin. D’années en années, le blog s’est transformé en méthode d’introspection, en exercice d’écriture, et en moyen d’afficher ce que je pensais.
En 2007 le blog a pris un virage lorsque j’ai rencontré la blogosphère. Jusqu’alors je bloguais plutôt dans mon coin. Rencontrer d’autres blogueurs réguliers m’a ouvert d’autres horizons et l’on est passé à un message par jour.

Depuis ça a été le retour à Paris et l’immersion complète dans le milieu blogosphérique, avec ses “presque strass”, nombreux cadeaux et propres repères sociaux.
Je considère qu’aujourd’hui je suis sortie de ces mirages (il aura quand même fallu une bonne année d’expérimentation :p)

De la monétisation des blogs

Depuis le moi de février 2009 je suis une “blogueuse professionnelle”.
Pour clarifier mon statut légal j’ai fait le choix de me déclarer en auto-entrepreneur afin de pouvoir toucher les “clopinettes” en euros que le blog peut rapporter, en toute clarté fiscale.

Toutefois, pour cette fameuse question de monétisation des blogs, j’aime à clarifier les choses… Les gens s’imaginent qu’on parle là de gros sous. Et quand on débute on pense exactement pareil. Seulement à 20€ le publi-rédac, on a vite fait de pourrir sa ligne éditoriale plutôt que de monétiser pour de vrai son blog… A elle toute seule la monétisation prend un créneau horaire sur la rédaction du blog car il faut savoir trier, négocier, refuser, re-étudier les offres. Et comme le blogueur vient parfois d’un milieu qui n’a rien à voir avec la com’ ou le marketing, il faut savoir se planter pour apprendre de tout cela.

En 2008, les publi-rédactionnels m’ont apporté une petite somme rondelette certes, mais n’équivalant guère qu’à un 13ème mois de mon salaire. Pas de quoi plaquer son job pour “vivre de son blog”.
Et je ne parle pas des articles que j’ai accepté de faire alors qu’ils ne correspondaient pas à ma ligne éditoriale, ou qui n’étaient payés qu’une misère.
Aujourd’hui j’ai appris de cette expérience passée. Et si je revendique une certaine monétisation du blog, ce n’est que pour adjoindre l’utile à l’agréable.
Visiblement ça marche puisque j’ai généré en 2 mois presque autant que l’année dernière en 8 mois, et que je n’ai plus d’e-mails incendiaires me traitant de “chacal du capitalisme” :p

Des cadeaux et exemplaires presses

A coté de la question purement pécuniaire, la pratique du blog m’a aussi apporté un trafic courrier/cadeaux record. Mes facteurs courriers et colis commencent à me connaitre assez pour passer uniquement les jours où ils me savent chez moi ^^

Et une fois encore, quand on ne vient pas “du milieu” de la com’ ou du marketing, on a vite fait de rêver à Noël tous les jours. Au mois de décembre dernier je tournais à un ou deux paquets par semaine… Aujourd’hui je ne compte plus vraiment.

Alors au début on ne se sent plus de joie, on se rêve prescripteur de tendance, blogueur influent, j’en passe et des meilleures. La gestion de l’égo fait partie intégrale de la gestion du blog :p.

Mais passé les premiers émois on réalise qu’il ne s’agit ni plus ni moins que d’objets qui prennent de la place. Et quand on déménage on se rend compte que ça prend beaucoup, beaucoup, beaucoup  de place. On comprend d’ailleurs mieux pourquoi tellement de journalistes revendent leurs exemplaires presse. Ah oui, parce que si dans le milieu de l’édition il est tabou d’admettre que les journalistes revendent d’occasion les livres qu’on envoie en exemplaire presse, dans le milieu de la beauté et de l’univers féminin c’est un secret de Polichinelle. Pour preuve : à réception d’un colis de nouveautés on attend 48 heure et on se connecte sur ebay. Et là, badaboum, on retrouve plusieurs exemplaires des produits reçus mis aux enchères. Limite s’il ne manquerait pas le numéro de la carte de presse sur chaque annonce.

Personnellement, revenue de mes rêves de “chroniqueuse VIP”, j’ai décidé de négocier avec ma moralité et d’offrir un traitement plus éthique à ces plus ou moins encombrants cadeaux. Puisque c’est mon audience qui me permet de recevoir tout ça, je rend à César ce qui est à César et offre les produits que je ne conserve pas aux lecteurs, par le biais des concours. On fait ce qu’on peut pour se raccrocher à son éthique :p Et si ces temps-ci vous n’avez pas vu grand chose à gagner, c’est parce que je stocke en prévision de l’anniversaire du blog en mai.

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