Avant que mes parents ne quittent la France, ils sont passés chez moi me ramener des trucs qui trainaient chez eux, depuis trop longtemps au goût de ma mère. Or, dans tout ça, trainait un objet très précis. Un objet dont la seule présence m’accuse d’un des geste les plus féminins de ma triste existence. A lui seul celui ci témoigne que, lorsque j’étais petite……….. J’étais majorette.

Oh ouais ça va, je sais que m’imaginer avec le bâton et les pompons ça vous fait rire.

Mais à l’époque mes bonnes gens, j’étais naïve, et j’étais fière de partir en compet’ de Twirling le dimanche. Même que je ramenais des médailles à mes parents, voir des coupes, qu’il fallait se prêter les unes après les autres (parce qu’il y en avait qu’une par équipe). On avait toute le même survêtement, le même justaucorps, le même chignon et le sourire obligatoire-parce-que-sinon-t’es-disqualifiée.

Bref…. j’ai failli devenir une fille à cette époque.

Heureusement j’étais nulle, je trouvais qu’ça faisait rudement mal quand ça vous tombait dessus ce foutu bâton. Et pis y avais les défilés dans la rue de la ville à la moindre kermesse… Devant les copains… Le papa photographe… La copine qui se moque (alors qu’elle crève de jalousie).

Bref, à l’arrivée des premières notions d’esprit critique j’ai fuis.

Mais maintenant, j’en garde de bons souvenirs de ce bâton, et pis ça fait rire les potes de m’imaginer avec des pompons. Sans compter que j’peux critiquer allègrement les pompom girls de l’équipe de hockey (que même moi j’étais meilleure).

Et puis faut pas croire, le twirling c’est un sport complet : gym, danse, acrobatie. Voui monsieur. Même que quand on est en haut niveau ça donne ça

Bon je doute qu’on ai encore droit au cocktail stéroïde, amphétamine et botox de nos jours. Mais voila, quand j’étais p’tite, j’étais majorette.(Rah ça fait du bien de lâcher ce genre de lourd secret ^^ j’me sens toute rassenérée *et j’tiens fermement mon bâton pour exploser la tête du premier qui rigole* )